MÉMOIRES ET DROITS DES AFRO DESCENDANTS
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EMISSION DU 22 SEPTEMBRE : Réécouter en cliquant ici
Que s’est-il réellement passé le 19 juillet 2016 lors de l’interpellation par des policiers et la mort d’Adama Traoré, un jeune de 24 ans, à Persan, dans le Val-d’Oise ? Deux mois après les faits la famille et les proches semblent avoir plus de questions encore que de réponses. Malgré deux autopsies, les circonstances de sa mort restent mystérieuses. Et les révélations faites sur la chaîne TMC dans l’émission « Quotidien », le 13 septembre, par un sapeur-pompier volontaire intervenu dans la caserne de gendarmerie pour tenter de réanimer Adama Traoré, contredisent la version des gendarmes et jettent encore un trouble sur les circonstances de la mort du jeune homme. Qui a tué Adama Traoré ? Comment expliquer les omissions répétées du Procureur de la République au sujet des conditions de son décès ? Pourquoi les violences policières en France comme ailleurs débouchent-elles rarement sur des poursuites ? En quoi l’affaire Adama Traoré est-elle révélatrice des relations difficiles entre jeunes et policiers dans certains quartiers de la banlieue ?
Pour évoquer « Les zones d’ombre de l’affaire Adama Traoré », nous recevons dans le Grand Débat :
Assa Traoré, sœur d’Adama Traoré, décédé le 19 juillet 2016 suite à son interpellation par des policiers et Almamy Kanouté, co-fondateur du mouvement politique « Emergence ».
Ghyslain Vedeux, Administrateur du Cran (Conseil représentatif des associations noires), en charge des relations police-société civile et Représentant du Cran en Région Centre. Animateur du site www.memoiresetdroitsdesafro.fr/#Actualités.C
Noémie Saidi-Cottier, l’une des avocates de la famille Traoré
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A quand les réparations ?
EMISSION : LE GRAND DÉBAT
Ce mardi 10 mai Bilan de :
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Francis LALOUPO sur son plateau deux invités,
Maître Philippe MISSAMOU: Avocat, ayant travaillé sur les réparations (Loi TAUBIRA 2001)
Ghyslain VEDEUX: Administrateur du CRAN en Charge des relations police-société civile/ Représentant du
CRAN en Région Centre, Administrateur du site [Mémoires et Droits des Afro Descendants].
Et seront en duplex par téléphone:
Dominique SOPPO: Karfa SIRA DIALLO:
Président de SOS Racisme Journaliste et directeur d'Information du site [Senenews]
Président de l'association [Mémoires et Partage]
...Une juridiction de la parole.
Construire en partant du bas, leur donner la parole, associer les peuples aux débats, dans les contextes Africains, si les politiques ont échoué et ne sortent toujours pas de l'impasse, c'est en grande partie à cause de leurs élites, formatées pour discuter et se comparer continuellement avec les occidentaux plutôt que de partir de la réalité, de la pensée, des besoins de la base des populations africaines.
Jean Godefroy Bidima est un philosophe professeur universitaire donc les recherches sont principalement axées sur l’essentialisme (en sociologie qui s'oppose au constructivisme sociale, et en philosophie cela s'oppose à l'existentialisme) de la pensée africaine. Avec La Palabre, Une juridiction de la Parole, il invite à la discussion de tout avec tous publiquement. La Palabre dans la tradition africaine étant le liant qui régule les conflits (familiaux, flux commerciaux, droit à la propriété..etc), conflits essentiels et naturels donc nécessaire qui rendent la palabre obligatoire pour le bon fonctionnement de cette société.
Le concept de Négritude qui réduit les africains (précisons le d’occident), à s'essentialiser comme étant prioritairement "noir", donc réduit à se comparer ou s'opposer au "blanc", et condamné à se construire et s’émanciper dans cet unique continuum est ici mis à nu. De même que le mouvement panafricanisme construit par des élites "noires" des Amériques et d'Europe pour discuter et s'affirmer face aux systèmes (le racisme, la colonialisme et la capitalisme) de dominations et d'oppressions des "blancs", plutôt que d'avoir comme volonté initiale de discuter avec les africains de la base, ceux d'Afrique, le panafricanisme prend naissance et s'organisent d'abord à l'internationale...s'il est au fil du temps devenu un mouvement indispensable, il n'émane pas de la base. C'est un problème puisqu'il exclut de [La Palabre] les africains de la base. Marcus Garvey qui était un visionnaire n'avait-il pas comme volonté initiale de rassembler tous les africains arracher à la terre mere pour les ramener en Afrique ? mais ces derniers avaient-ils été consultés dans leur majorité? souhaitaient-ils ce retour ?...Qu'importe Marcus Garvey avait compris qu'on ne pouvait dissocier l'Afrique de sa diaspora sans conséquence et donc qu'il fallait les réunir.
Paradoxalement, tout en critiquant avec une certaine justesse ces mouvements "noirs", le Pr Godefroy Bidima ne cessent de se référer lui même à la tradition philosophique occidentale (Kant, Aristote...etc) donc il est le produit...force est de constater que là est l'expression existentialiste (opposé à l'essentialisme) de sa pensée. Ontologiquement il est et pense [Afrique noire]. La Palabre est l'essentialisme, rendu muet qui atteint un double objectif:
A-ton déjà vu une communauté se réunir et définir ensemble une destinée commune sans mythe fondateur ? Le panafricanisme est le mouvement qui réunit et uni les mythes fondateurs. Il n'a pas échoué, il a unit les africains de par le monde. Reste a découvrir sous qu'elle forme transcendantale il évoluera pour la réalisation de la défense des intérêts des africains de par le monde et de l'Afrique.
Ce model incluant la palabre que Kwamé Nkrumah pionnier a légué aux panafricanistes actuels africains, panafricanismes qui bien que né à l'international, a rendu à "la base" sa parole, soit les peuples africains où qu'ils se trouvent dans le monde ne peuvent désormais se structurer sans palabrer et ceci d'abord avec...leurs ancêtres.
C'est d'abord et surtout ceux qui le vivent prioritairement et majoritairement dans leur [chaire]. Soit les [noirs], les [arabes] et tous les groupes [racisés].
Vidéo 1 Vidéo 2
Mais pour autant qui peut nier que le monde dans lequel nous vivons a été et est hiérarchisé [racialement]. C'est à dire organisé en fonction des classes sociales et raciales [blanche] à qui le système racialiste donne des privilèges et des droits pour inférioriser et mettre sous dépendance les [noirs] et [tous les autres groupes racisés]. Donc oui scientifiquement les races n'existent pas, mais socialement et nominativement les [noires], les [arabes] et les [blancs] existent, il faut le dire et le nommer très clairement. Donc il faut assumer dans le débat public que ceux que le système dominant racialiste à longtemps mis dans la case des [non-blancs] et qui désormais prennent la parole et parlent pour eux même en disant clairement que sous prétexte que la [race] n’existe pas, les personnes [blanches] qui défendent ce système dominant ne peuvent simplement dire [on est tous pareil...]. On pensent avec des mots et s'il y a eu débat en France sur la suppression du mot [race] de la constitution faudrait-il alors dire qu'il faut supprimer les mots [noirs] , [blancs] de notre language...? c'est un raisonnement abscond. Le constat est simple, tous les jours des personnes nomment d'autres ou se nomment elles même [noire], [arabe] ou [blanche] ou autres... Tous débat ne peut avoir lieu qu'en partant d'une base de fait probant vérifiable et vérifié. Donc oui nous tendons idéalement vers un système égalitaire pour tous, et non le système dans lequel nous vivons ne nous traite pas tous de manière égalitaire. Ce système nous a nommé , différencié , catégorisé et classé hiérarchiquement entre [blancs] et [non-blancs] nous ne pouvons le nier. Ceux qui le font, [blancs] ou [non blancs], - soit ils sont malhonnêtes intellectuellement car leur positionnement n'est qu'un calcul pour préserver leur rang/statut social tout en se donnant "bonne conscience", - soit ils ont simplement intériorisé et accepté les rapports de hiérarchisation et de domination de ce système racialiste. Nul ne peut le nier juste en ne le nomment pas et en refusant de le faire dans l'espace publique. Les [noirs] , [les arabes], [les blancs] et [tous autres groupes racisés] continuent d'exister [socioracialement].
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programmation sur les diasporas noires maintenue
(des Etats-Unis à l'Europe en passant par la Réunion)
Le 13 mars 2016, le CRAN avait programmé une rencontre avec Ta-Nehisi Coates, l'écrivain américain. Malheureusement, son emploi du temps étant très contraint, M. Coates ne pourra plus être disponible à cette date. La conférence est donc reportée à une date qui sera communiquée ultérieurement.
Pour autant, le CRAN maintient une programmation spéciale pour la date du 13 mars, 17 rue Léopold Belland, autour de la question des diasporas. La première partie de la demi-journée (de 14h à 16h) tournera autour de la comparaison Etats-Unis-Europe. Il s'agira d'une projection débat autour du film Black Caucus, réalisé par Brother Jimmy et Philippe Mugerin. Les discussions porteront sur les questions suivantes : entre le Black Caucus et Ferguson, où en sont aujourd'hui les Noirs-Américains ? Que leur a apporté au total la présidence Obama ? Pourquoi sont-ils plus pour Hillary Clinton que pour Bernie Sanders ? Où en sont les diasporas en Europe, en France, mais pas seulement ? Pourquoi n'y a-t-il pas de Black Caucus en Europe ? Et avons-nous en France des violences policières comme à Ferguson ? Si oui, pourquoi sont-elles moins visibles qu'aux Etats-Unis ? Quelle réaction, quelle mobilisation ?
La seconde partie (16h-18h) portera sur la question des Réunionnais et des autres Ultra-marins exilés des années 1950 aux années 1990. Elle commencera avec la projection du film Une enfance en exil : justice pour les 1615, réalisé par William Cally. Puis le débat permettra de revenir sur les faits : qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi ? S'agit-il uniquement de Réunionnais ? Ont-ils été déportés uniquement dans la Creuse ? Que peut-on attendre de la commission mise en place par la ministre de l'Outre-Mer ? Pourquoi les associations ne sont-elles pas membres de ladite commission? Y aura-t-il réparation pour les victimes ? Si oui, sous quelles formes ? Par ailleurs, à la fin de la rencontre, sera présentée et lancée la commission alternative sur la question des Ultra-marins déportés.
programme diasporas (entrée libre)
13 mars, 17 rue Léopold Bellan, Salle Jean Dame Paris
14h-16h : Projection du film « Black Caucus », réalisé par Brother Jimmy et Philippe Mugerin, réalisateur du programme B. World Connection.
Débat avec Philippe Mugerin, Françoise Vergès (politologue, ancienne présidente du Comité pour la Mémoire de l'Esclavage) et Louis-Georges Tin (président du CRAN). Modération : Eléonore Bassop (vice-présidente du CRAN).
16h-18h : Projection du film « Une enfance en exil : justice pour les 1615 », réalisé par William Cally.
Débat avec Marie-Thérèse Gasp (l'une des 1615 victimes), Françoise Vergès (politologue, ancienne présidente du Comité pour la Mémoire de l'Esclavage), Amzat Boukari (historien), Joanes Louis (avocat, vice-président du CRAN chargé des affaires juridiques). Modération : Eléonore Bassop (vice-présidente du CRAN).
Présentation et lancement de la commission alternative sur les Ultra-Marins déportés.